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La plus précieuse des marchandises

Grumberg

Un conte, de Jean-Claude Grumberg

Un ouvrage dont on espère qu’il va devenir un classique de la littérature française.
Merci Monsieur Grumberg de l’émotion donnée. Merci de tant de talent.

En si peu de pages, vous nous livrez un conte qui nous met au plus profond de l’émotion, et pourtant avec tant de délicatesse, tant de distance parfois, pour laisser comme un rempart d’ironie entre l’histoire, l’Histoire, et nous, lecteurs et citoyens d’un pays autrefois en guerre et occupé. Citoyens d’une Europe où les uns exterminaient les autres.

Seuls restent dans la zone de douleurs, vos personnages. Le couple de pauvres bûcherons, la famille déportée, et quelques autres, justes ou délateurs, bons ou salauds. Et des rails de chemin de fer, qui font circuler inlassablement, au travers de la forêt et vers les camps, des wagons de « marchandises »… De ces marchandises un père arrivera à faire échapper son bébé, recueilli par le couple de bûcherons, simples au cœur pur.

Oui c’est un conte, qui saura – on l’espère – se rendre accessible au plus grand nombre. Et comme tout conte, il est cruel, d’autant plus qu’il se réfère à une période qui n’a rien d’imaginaire et qui pourtant dépasse l’entendement. Mais j’insiste, la lecture de La plus précieuse des marchandises n’est en rien pesante, et c’est là tout votre talent. On entre dans l’ouvrage comme dans la forêt, mais on en ressort vers la lumière. Ébranles certes, mais reconnaissants de votre aptitude à nous rappeler au devoir de mémoire en nous happant.

Puisse votre livre, Monsieur Grumberg, être étudié par nos collégiens ou lycéens pour ne pas oublier ce que fut la Shoah.

La plus précieuse des marchandises – Jean Claude Grumberg – Seuil – parution janvier 2019 – 128 pages – 12€

Lien vers le site de l’éditeur

Extrait du site de Seuil :

Jean-Claude Grumberg est l’auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre, dont Demain une fenêtre sur rue, Rixe, Les Vacances, Amorphe d’ottenburg, Dreyfus, Chez Pierrot, En r’venant d’Expo, L’Atelier, l’Indien sous Babylone, Zone libre, L’Enfant do, Rêver peut-être. Il est aussi l’auteur de Marie des grenouilles, pièce de théâtre pour la jeunesse créée en 2003 par Lisa Wurmser.

L’ensemble de son œuvre théâtrale est disponible aux éditions Actes Sud/Papiers qui ont également publié un recueil de ses pièces en un acte aux éditions Babel.

Il a reçu le prix du Syndicat de la critique, le prix de la SACD, et le prix Plaisir du théâtre pour Dreyfus, le prix du Syndicat de la critique, le grand prix de la Ville de Paris et le prix Ibsen et le Molière pour L’Atelier, ainsi que le Molière du meilleur auteur et le prix du théâtre de l’Académie française pour Zone libre et le Grand Prix de la SACD 1999 pour l’ensemble de son œuvre.

Rixe, créé en 1968 à Amiens dans une mise en scène de Jean-Pierre Miquel, est présenté en 1971 à la Comédie-Française dans le cadre du cycle Auteurs nouveaux dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon, avant d’être repris en en 1982 au Petit-Odéon. Au même programme figure Les Vacances dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon.

Amorphe d’Ottenburg est créé en 1971 au Théâtre National de l’Odéon par les Comédiens-français, dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon et entre au répertoire de la Comédie-française en 2000 dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes. Sa dernière pièce L’Enfant do a été créée en 2002 au théâtre Hébertot dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes.
Outre l’adaptation de La Nuit tous les chats sont gris (Babel /Actes Sud), qu’il a lui-même adapté pour le théâtre, il a également adapté Le Chat botté de Ludwig Tieck, Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller (Molière de la meilleure adaptation), Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, et Encore une histoire d’amourde Tom Kempinski (Molière de la meilleure adaptation) et Conversation avec mon père d’Herb Gardner.