Le syndrome du selfie, M.Borba. De l’importance de l’empathie
Je suis honnête, pour parler de cet excellent ouvrage, je vais commencer par reprendre sa 4ème de couverture qui explique très bien de quoi il retourne. Inutile de paraphraser ce que d’autres ont très bien su résumer.
« Le manque d’empathie représente un véritable danger. Et les adolescents d’aujourd’hui ont 40 % de moins d’empathie que les adolescents d’il y a trente ans. Ce manque affecte les performances scolaires des enfants et conduit au harcèlement. Il les pousse à davantage de triche scolaire et à moins de résilience.
Dans Le Syndrome du selfie, Michele Borba examine les causes de ce déficit et, pour l’enrayer, propose un plan révolutionnaire en neuf étapes, fondé sur des études scientifiques.
Comme l’empathie s’enseigne et peut se muscler, Michele Borba nous offre un cadre dans lequel déployer une parentalité efficace pour atteindre nos objectifs : des enfants heureux qui réussissent, tout en faisant preuve de gentillesse, de sens moral et de courage. » (texte de l’éditeur)
Le syndrome du selfie, traduit de l’anglais par Isabelle Crouzet, est effectivement un guide typiquement anglo-saxon. Beaucoup d’exemples, de chiffres, d’études, de développements et sous-développements et reste difficile à résumer. Mais qu’il est passionnant !
Lorsqu’à mon instar on s’interroge à longueur de journée sur le manque d’empathie de beaucoup d’adultes côtoyés dans la sphère familiale ou professionnelle, Le syndrome du selfie apparaît comme le phare, la bouée de sauvetage pour tenter d’inculquer cette valeur aux enfants.
Je suis d’ailleurs assez contente de vérifier ainsi ce que j’ai toujours pensé : l’empathie n’est pas forcément innée, elle se travaille, se « muscle », et un enfant peut toujours l’acquérir et la développer même s’il ne semble pas « en déborder » au départ.
Le plan proposé par Michele Borba se déroule en 3 phases :
. Le socle de l’empathie, que j’appellerai sa construction : l’alphabétisation émotionnelle, l’identité morale, le changement de perspective, la lecture
. Pratiquer l’empathie : l’auto-régulation, la gentillesse, la collaboration
. Activer l’empathie : le courage moral et la volonté de changer le monde (si seulement… !)
Et quel est l’intérêt d’être empathique ? C’est de s’ouvrir aux autres, donc à être plus heureux. Parce qu’au fond, c’est quoi l’empathie ? La définition la plus simple est la suivante :
Capacité de s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent.
Donc si je m’identifie je me rapproche. Si je me rapproche je sors de mon enfermement. Si je sors de l’enfermement, ou du moins du nombrilisme (selfie….) je suis heureux.
Et bien sûr, en ouvrant mon cœur, je donne du bonheur à mon entourage.
Je vous l’ai fait courte, mais c’est le message !
Michele Borba est psychologue scolaire, experte en parentalité, elle participe à de nombreuses émissions sur NBC. (chaîne de télévision américaine). Elle est l’auteure de 22 livres déjà, souvent primés.
Le syndrome du selfie – Michele Borba
Paru octobre 2019 – 400 pages (dont une trentaine juste pour les références)- 21,50€
Jean-Claude Lattès editeur (site)