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Les mafieuses, Pascale Dietrich

Une belle surprise que ce roman !

Avec rythme, Pascale Dietrich, dans son dernier roman Les mafieuses, nous embarque chez la famille Acampora, dont le chef, Léone est en train de mourir. Ce parrain de la mafia grenobloise, qui pourrait s’éteindre tranquillement de l’attaque d’Alzheimer qui l’a plongé dans le coma, a préféré anticiper l’exercice de son pouvoir jusqu’aux portes de l’agonie. Car le monsieur est rancunier. Et le monsieur n’ignorait rien de la liaison (pourtant prescrite depuis longtemps) entre sa femme et son meilleur ami. Alors il a mis un contrat sur la tête de Michèle, son épouse : qu’elle soit exécutée juste après sa propre mort.

Sa fille Alessia, honorable pharmacienne de façade, redoutable mafieuse de fond, (que d’idées pour écouler la coke !) se met en quête du tueur. Pendant que Dina, l’autre fille, beaucoup plus rangée, travaillant dans l’humanitaire, tombe amoureuse. Et bien sûr, cette liaison a son importance dans l’histoire… Les comparaisons entre les méthodes de la mafia et le marketing de l’humanitaire sont d’ailleurs délectables

La maman, Michèle, est mise à l’abri en altitude. Y est-elle vraiment en sécurité ?

C’est drôle, les situations bien menées, les dialogues sonnent juste, les trois femmes sont campées avec justesse dans leur code de l’honneur respectif, le dénouement inattendu : un bon moment de lecture.

 

Les mafieuses – Pascale Dietrich – Editions Liana Levi – paru février 2019 – 160 pages – 15€

Pascale Dietrich est née à Tours en 1980. Sociologue à l’Ined à Paris, ses travaux portent sur les populations précaires et les inégalités. Côté écriture, elle est l’auteur de nouvelles et de courts romans flirtant avec le polar, dont Le Homard (In8, 2013), Une île bien tranquille (Liana Levi, 2016) et Les mafieuses (Liana Levi, février 2019). Extrait du site de l’éditeur.

Site de l’éditeur Liana Levi