Ceux que je suis, Olivier Dorchamps
L’histoire : Lorsque Tarek meurt subitement à 54 ans, ses trois fils sont
furieux d’apprendre la volonté de leur père, Marocain installé en France depuis plus de 30 ans : être enterré à Casablanca.
Pour eux, cela n’a pas de sens, leur famille semblant plus ancrée au sol français qu’à la terre originelle de la famille.
C’est en respectant néanmoins cette dernière volonté, et en retrouvant sa grand-mère paternelle sur place, escorté de Kabic, ami d’enfance de cette dernière, que Marwan, le narrateur, va comprendre la finalité du souhait de son père.
Celui-ci savait (souhaitait) ce qu’il adviendrait et ressortirait de ces jours d’obsèques et de retrouvailles familiales et amicales.
Avis : Et c’est là où ce premier roman d’Olivier Dorchamps est une vraie réussite. D’une chronique familiale contemporaine, sur quelques jours, il mêle subtilité et profondeur pour aborder sans poncifs ou lieux communs des sujets tels que le déracinement, le sacrifice, le secret de famille, le deuil, l’amitié, l’intégration, les liens et le renoncement.
La quête identitaire, les découvertes de Marwan sur sa famille, appuyées de ses réflexions et ses sentiments nouveaux ou bouleversés, nous font avancer dans un récit fluide, touchant, riche d’humanité qui fait de Ceux que je suis (des verbes être et suivre) un roman qu’on referme avec le regard changé sur certaines de nos croyances. Bravo !
Oliver Dorchamps est franco-britannique, comme le sujet du livre ne le laisse pas sous-entendre ! Il s’est inspiré de l’histoire d’un de ses amis marocains pour écrire ce premier roman.
Premiers « faits d’armes » d’Olivier Dorchamps avec ce premier roman :
Talent Cultura 2019
Sélection Prix Envoyé par La Poste 2019
Sélection Prix du roman FNAC 2019
Sélection Prix Patrimoines 2019
Editions Finitude – Paru septembre 2019 – 253 pages – 18,50€ – Site de l’éditeur