Personne n’a peur des gens qui sourient
Auteur : Véronique Ovaldé
Véronique Ovaldé nous entraîne de nouveau dans sa fantaisie, avec son style alerte et une plume qui court au gré d’une imagination savamment manipulatrice. .
Propos : Gloria, orpheline de son père (Roberto) depuis ses 16 ans, et dont la maman est partie depuis longtemps avec un autre homme, a été recueillie par Gio, qui l’a employée dans le bar acheté autrefois avec Roberto. Pietro, l’avocat chargé de gérer la fortune laissée par le défunt a lui aussi remplit son rôle protecteur. Puis s’est greffé Samuel, dont Gloria fut follement amoureuse avant qu’il ne périsse dans un incendie, la laissant avec leurs 2 fillettes.
Avec assez d’argent pour élever ces dernières, 2 hommes attentionnés pour l’épauler, pourquoi, plusieurs années après le drame, Gloria quitte-t-elle précipitamment le sud pour se cacher avec ses enfants au fin fond d’une forêt alsacienne ?
Dans ce roman alternant présent et passé, où l’auteure nous interpelle parfois avec humour pour s’interroger ensemble sur tel point lié à l’histoire en cours ou des sujets plus généraux, Véronique Ovaldé sème, l’air de rien, quelques détails qui nous mettent sur une voie. Mais est-ce la bonne piste ? De qui, de quoi Gloria a-t-elle peur ? De qui devons-nous nous méfier ? .
Avis : Malgré deux bémols liés à l’emploi abusif de parenthèses et le glissement de sentiments entre deux personnages pas assez circonstancié, (alors que le début de leur passion nous est largement raconté), c’est un roman que j’ai eu plaisir à lire d’une traite, et dont j’ai apprécié la trame et le suspense.
Flammarion – 19;€ – parution février 2019 – 214 pages