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La plus grande peur de ma vie

Se défendre du harcèlement

En seulement quatre romans, Eric Pessan s’est imposé dans l’exploration de la vie des ados d’aujourd’hui. La plus grande peur de ma vie parle avec justesse d’amitié, de solidarité, du harcèlement et des conséquences excessives auquel il conduit.

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120 p. A partir de 11 ans. Ed L’Ecole des Loisirs. 13€

Quand un adulte approche un collégien, il veut toujours savoir les mêmes choses, c’est comme un interrogatoire de police, avec le sourire en plus. Les questions concernent l’état civil, la classe, l’avenir et les loisirs. Alors, allons-y : je m’appelle David, je suis en cinquième, je n’ai aucune idée de ce que je veux faire plus tard, je ne sais rien faire d’extraordinaire (je veux dire je n’ai pas d’activités précises ; je ne joue pas de piano, je ne suis pas champion de skate ou de judo, je ne pratique pas de sport en club, je ne suis inscrit dans aucune association). Un enquêteur qui fouillerait mon sac découvrirait trois cartes : celle de la piscine, celle de la bibliothèque et celle du collège bien sûr. C’est tout ce qu’il y a à dire de moi, je peux simplement ajouter que j’ai trois amis : Jordan, Norbert et Lalie. Lalie, c’est plus qu’une amie, c’est aussi une fille, mais ça, c’est une autre histoire…

Depuis son premier roman jeunesse, Plus haut que les oiseaux, l’écrivain multiforme Eric Pessan s’est fait une place bien à lui. Un regard intime qui explore autant les failles de l’adolescence qu’il en révèle la beauté et la force. Dans La plus grande peur de ma vie, il met en lumière les liens qui relient des amis à un secret inavouable. Une situation que chaque adolescent a, un jour, expérimentée : l’acte interdit, la complicité, l’amitié et la façon dont les solidarités se font et se défont face à la peur de la sanction, la prise de conscience de l’acte irréfléchi et partagé.

Jordan, Norbert, Lalie et David sont amis depuis toujours. Même enfance, même immeuble, mêmes écoles… les voilà dans la même Cinquième au collège. Ce jour-là, Norbert arrive en classe avec des yeux un peu fous, et quelque chose de dur, de métallique qui claque dans son sac. Personne ne voit, personne ne remarque rien, sauf Jordan, Lalie et David. Qui savent. Qui ont compris ce qu’il y a dans le sac. Qui s’interrogent du regard et qui frissonnent.

La suite de la chronique de Nathalie c’est ici !