Le bruissement des feuilles, Karen Viggers
Le bruissement des feuilles a été pour moi l’occasion de découvrir l’auteure australienne Karen Viggers, et cette rencontre se place sous de bons augures ! Je vais filer me procurer ses précédents best-sellers tels que La mémoire des embruns ou Le murmure du vent.
Ce gros roman m’a tout d’abord agréablement dépaysée, il se déroule en Tasmanie (région d’Australie) tout en me mêlant avec empathie aux tourments des 3 personnages principaux.
Il y a d’abord Miki, jeune femme vivant recluse dans le petit restaurant géré par son frère, qui exerce sur elle un pouvoir implacable depuis la mort de leurs parents. Puis Leon, le garde-forestier qui s’installe dans leur bourgade, entre autres raisons pour s’éloigner de la tension du foyer parental où le père, alcoolique, bat sa femme. Une installation non sans mal, les bûcherons n’aimant pas ce que représente la fonction du nouveau-venu.
Et enfin Max, le petit voisin, sujet de harcèlement à l’école et en proie à la dureté de son propre père.
Ces trois « victimes » vont apprendre à se connaître, puis à s’aider, et à faire front, seul en ensemble.
Tandis que leur(s) histoire(s) et conséquences vont interagir avec le fonctionnement de la communauté que représente leur petite ville.
Rassurez-vous, le pitch donne une image noire du livre, il n’en est rien par la lumière et la force de ces trois personnages (et du grand-père de Leon) ! Car outre sa capacité à nous intéresser à la faune et la flore de Tasmanie, Karen Viggers (vétérinaire de métier) sait nous dépeindre ses personnages, principaux ou annexes, avec la précision qui permet d’entrer aisément dans l’histoire, tout en leur inventant des histoires et aventures qui interpellent et donnent envie d’avancer vite. Ce qui donne 452 pages qui se lisent à toute vitesse, croyez-moi !
Le bruissement des feuilles – Editions Les Escales – 432 pages – 21,50€ – Paru Avril 2019