Paris – Saint-Denis, de Paul Besson
Étonnée qu’il ne soit pas fait plus écho de ce joli premier roman de Paul Besson.
Issu de la bourgeoisie intello parisienne, le jeune auteur emménage avec sa petite amie à Saint-Denis, seul endroit adapté à leurs contraintes budgétaires.
Paul va découvrir, et apprendre à aimer la cité des Rois, entachée d’une réputation de dangerosité… exagérée ?
De ses balades, surtout nocturnes (Paul traîne mal-être et besoin de substances à boire et à fumer), au cours desquelles rien d’épineux ne lui est jamais arrivé, il apprendra donc à connaître une ville surprenante, habitée de personnes disparates, secourables, valeureuses.
Autant le jeune homme entrait dans l’age adulte à reculons, autant il « plonge » dans sa ville d’adoption qui lui permet, au fil du livre, de « grandir » en observant les Dyonisiens dans toute leur diversité.
Il y a 18 ans j’allais régulièrement à Saint-Denis suivre des cours à la fac en auditeur libre. J’aimais tellement « l’ambiance » ( je n’aime pas trop ce terme mais je n’arrive pas en trouver un autre) que j’y retournais parfois le week-end pour le marché. Retrouver, à la lecture de Paris-Saint Denis, les mêmes images et ressentis sur la vie diurne de Saint-Denis que Paul Besson m’a émue, Émotion d’autant plus grande qu’il y a 18 ans de différence entre nos deux expériences.
Alors on va dire que Saint-Denis n’est toujours pas devenue le Far-West, et pas encore une annexe bobo de Paris 😉