Focus sur Véronique Sorek, naturopathe
La naturopathie, on en parle de plus en plus, mais sait-on de quoi il retourne ? Je crois ne pas me tromper en imaginant que beaucoup de gens pensent, comme moi il y a encore peu de temps, qu’il s’agit juste de soins par les produits naturels. Or c’est un domaine bien plus vaste que nous explique Véronique Sorek, praticienne.
J’ai fait la connaissance de Véronique il y a peu, et ses premiers conseils m’ont déjà été bien salvateurs pour la prise en charge de crises de maux de têtes / nausées, grâce à des auto-massages spécifiques et la prise de Fleurs de Bach.
FOCUS sur une belle pratique (et une très belle personne !)
Top-Topic : Véronique, qu’est-ce que la naturopathie ?
Véronique Sorek : La naturopathie est une approche holistique, c’est-à-dire : prendre la personne dans sa globalité. On peut dire qu’autour d’une personne gravitent plusieurs éléments, qui peuvent perturber son fonctionnement mental et physique. Des maux au départ sans gravité qui peuvent s’aggraver avec le temps.
Mais comment peut-on les reconnaître ? Des céphalées répétitives, des maux de ventre diffus répétitifs, des douleurs dans les trapèzes, dans la mâchoires, etc…
La naturopathie prend en compte votre environnement dans sa globalité (maison, appartement, animaux, travail, entente avec les différentes personnes que vous côtoyez, car certains mots peuvent, s’ils sont mal vécus, peuvent créer des maux etc…) d’où l’importance de savoir évacuer les émotions, pour libérer votre esprit et par là même votre corps.
Lors d’un premier rendez-vous, le ou la naturopathe établira une anamnèse (questionnement qui peut prendre 30 mn à 1 heure, voir plus) : ce questionnement portera sur vos habitudes alimentaires, physiques, vos antécédents médicaux, les vôtres et ceux de votre famille et bien d’autres choses encore.
Les conseils neuropathiques ne se substituent pas à une consultation médicale et à votre traitement. Avant de modifier ou d’interrompre votre traitement, il est IMPERATIF de consulter médecin en amont.
TTLB : Véronique, quel est votre parcours ?
V.S. : Je suis maman de 2 enfants, grands maintenant, j’ai occupé plusieurs postes de manager dans différentes entreprises, où je constatais que l’être humain était en souffrance, il est parfois très dur de travailler sous pression constante, quand la productivité, la rentabilité, sont de rigueur, cela peut jouer sur la santé physique et mentale. Alors, une fois que mes enfants ont quitté le « nid », et eu leur propre chemin de vie, je me suis dit qu’il était temps de faire quelque chose, pour les employés en souffrance.
Ces personnes, dans un premier temps, souffraient de maux bénins, comme des maux de tête, des maux de ventre, des tensions dans les trapèzes, allant jusqu’à des nausées. Ces maux quotidiens, puis chroniques se transformaient en absentéisme et devenaient pour certains la seule façon d’échapper à leur souffrance. Lorsque les personnes revenaient sur leur lieu de travail, leurs maux réapparaissaient et se transformaient en « vraies maladies », plus connues de nos jours sous le nom de « burn-out ».
Et c’est à 49 ans, et après avoir vécu des événements douloureux et personnels qui se sont répétés, que je me suis alors interrogée, car les événements n’arrivent pas par hasard. J’ai décidé de donner ma démission et de changer radicalement de vie et de me remettre en question, et au service de « l’être humain » J’ai repris des études, dans un premier temps de naturopathie, puis de médecine chinoise qui correspond mieux à ma façon d’être et d’agir.
Je donc appris le massage Tui na, la réflexologie plantaire et faciale, puis je me suis intéressée aux énergies et leur circulation dans notre corps, et bien sûr comment ré équilibrer des chakras.
J’ai donc passé le Reiki, 1er, 2ème, 3ème niveaux, puis la formation de formatrice. Afin de pouvoir transmettre et former les personnes intéressées.
Cette année pour parfaire mes connaissances à l’approche de mes 55 ans, je me suis inscrite en auriculothérapie et j’aurai mon diplôme dans 2 ans.
L’univers nous entoure chaque jour et nous fait comprendre pourquoi nous sommes ici. Il nous envoie des messages sous forme parfois douloureuses, psychologiquement ou physiquement. Les choses se répètent à nous et se répètent jusqu’à temps que nous ayons compris pourquoi et comment agir, et surtout comment évoluer. Ce sera peut-être par une façon de penser différemment avec une remise en question et pour cela il faut se faire accompagner. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes s’ouvrent aux nouvelles techniques, dites « médecines douces » avec des approches holistiques et beaucoup plus douces pour le corps et l’esprit.
Faire appel à un thérapeute aide les énergies à mieux circuler. Mon travail commence par une approche globale, d’accompagnement, d’écoute, et d’empathie c’est un travail régulier à faire ensemble.
Mon but est d’aider la personne à comprendre, l’accompagner sur son chemin de vie, faire en sorte qu’elle puisse avancer au mieux dans son quotidien.
Je propose des massages profonds, une approche holistique, mais en aucun cas cela ne soustrait la personne à un avis médical, ni à un traitement médicamenteux.
Je peux la conseiller sur de la phytothérapie, de l’aromathérapie, de la gemmothérapie, et à elle de demander à son médecin si c’est compatible avec son traitement.
Enfin : mon parcours d’études sera toujours en cours car « on ne sait jamais tout », il y a tellement de choses à apprendre, sur l’humain et l’univers…
TTLB : Comment choisir un bon naturopathe ?
V.S. : Dans un premier temps, il faut savoir quels sont vos besoins réels et pour quelles raisons vous souhaitez prendre RDV avec un naturopathe et ce que vous attendez de lui.
Beaucoup de naturopathes ont des spécialités différentes : iridologie, aromathérapie, phytothérapie, homéopathie, nutrition, techniques de soins manuelles, PNL (programmation neurolinguistique), EFT (technique de libération des émotions), Maître reiki…
Dans un premier temps le contact téléphonique et l’exposé en quelques mots du pourquoi de votre demande de RDV peut vous donner envie d’aller au cabinet de naturopathe ou pas, par l’échange verbal qui aura eu lieu. La voix nous indique souvent le feeling et donne l’envie d’aller plus loin et de prendre rendez-vous, ou pas.
TTLB : Véronique, quelles sont vos spécialités parmi celles que propose la naturopathie ?
V.S. : Ma première année de naturopathie demandait de valider tous les mois des partiels, puis de passer le diplôme de fin d’année qui comptait trois parties. Il fallait valider chacune de ces parties, sinon on ne pouvait pas passer les épreuves suivantes. Suivait le Diplôme de technique de soins manuels, puis un QCM de 500 questions, puis un grand oral pour lequel les candidats tiraient au sort 5 sujets, pour les développer tous les 5.
A l’issue, je me suis rendue compte que je voulais être plutôt dans l’approche physique et moins sur la nutrition. 90% des naturopathes sont orientés nutrition… Je voulais pour ma part, soulager rapidement les personnes souffrantes de douleurs récurrentes.
Je me suis donc orientée tout naturellement vers la MTC : médecine traditionnelle chinoise. La MTC offre différentes pratiques, notamment le massage Tui na, le shiatsu, la réflexologie plantaire palmaire faciale, le qi Kong, l’acupuncture, la digipuncture, l’auriculothérapie…
Je pratique quelques-unes de ces disciplines, à savoir le Tui na, la réflexologie plantaire palmaire faciale, la digipuncture, et depuis peu je me suis inscrite à la Faculté de Médecine pour pouvoir apprendre l’auriculothérapie et valider ce diplôme sur 2 ans.
Je me suis réinscrite dans une école de médecine chinoise afin de valider différentes choses comme l’acupuncture. Il faut savoir que celle-ci est interdite en France, mais tolérée. Je pourrais la pratiquer si je passe un autre diplôme qui m’autorise à utiliser les aiguilles. Il faut savoir qu’en France seuls les docteurs ayant obtenu leur doctorat en allopathie, ont le droit de pratiquer l’acupuncture. Tous les autres pratiquants normalement sont interdits, ou tolérés, peut-être TTLB : plus pour longtemps.
TTLB : Quelles sont les joies que vous a apporté, et vous apporte encore votre pratique de la naturopathie ?
V.S. : Les joies que me procure mon métier sont diverses !
Déjà le contact humain, l’échange, la confiance qui s’installe… Les personnes arrivent avec un visage crispé, et repartent avec le sourire, pour moi c’est déjà une grosse récompense….
Je leur demande de m’envoyer des SMS, pour me tenir au courant de l’évolution de leur état. Le premier SMS 2/3 heures après le rdv, puis un après 24h, et une semaine. Car souvent les massages Tui na sont douloureux, et oui il faut le savoir… Mais le plus drôle, c’est lorsque les personnes me disent « j’ai hâte de revenir, car maintenant je sais que je vais avoir mal, mais qu’après je serai bien »… Voir très bien.
Avec certains je pratique le reiki, pour un apaisement profond, et un équilibrage des énergies. Je fais aussi la PNL, programmation neurolinguistique et de L’EFT technique de libération des émotions. Selon les personnes je m’adapte, je conseille aussi en phytothérapie, aromathérapie et les précieuses fleurs de Bach, ou du bush Australien, ou bush Californien.
TTLB : Avez-vous des cas de réussite flagrante de la naturopathie à nous exposer ?
V.S. : Plusieurs cas ! En voici au moins deux : une personne d’un âge avancé qui souffrait de vertiges constants, elle ne pouvait plus sortir de chez elle et se faisait amener chez son kiné et son ORL, car elle avait trop de vertiges et ne pouvait plus conduire, ni descendre ses escaliers sans tomber si elle n’était pas maintenue. Je lui ai fait une manipulation et un massage très spécifique… Elle a pu me raccompagner à ma voiture, et depuis elle conduit à nouveau et fait ses courses… Elle a de très légers vertiges lorsqu’elle se couche le soir qui durent une trentaine de secondes.
Un monsieur qui avait de grosses douleurs dans les doigts, le bas du dos et les articulations. Après un massage il a trouvé une amélioration dans un premier temps, puis pour continuer la progression, nous avons mis en place de la phytothérapie. Il est tout fier de me dire qu’il peut à nouveau bricoler. Bien sûr je ne fais pas de miracle loin de là. Je ne suis absolument pas médecin, d’ailleurs je dis aux personnes qui viennent me voir, de garder leur médecin et de continuer leur traitement, Et dès que je conseille la phytothérapie, de l’aromathérapie des fleurs de Bach, je demande à la personne de demander l’accord de leur médecin, en cas d’interaction avec leur traitement.
TTLB : Véronique, vous êtes très pointue en matière de Fleurs de Bach et vous tenez à apporter des conseils aux lecteurs de Top-Topic, conseils pas forcément délivrés en magasins bio ou pharmacies :
V.S. : Oui, tout à fait, les voici :
. Lorsque vous les achetez en pharmacie, ou en magasin bio. Retirez-les de la boite, car il ne faut absolument pas quelles passent sous le lecteur scanner
. Jamais à proximité d’une box, de téléphone portable, ordinateur ou autres appareils émettant des ondes ou champs magnétiques….
. Les protéger de la lumière, laisser du papier aluminium autour. (Le meilleur endroit pour votre flacon est sur votre table de nuit, sans téléphone !)
. Eviter de les transporter dans les poches ou sac à main, et jamais à proximité d’un parfum (attention aux trousses de toilette)
. Prendre ½ pipette le matin et le soir, directement dans la bouche. Ou selon les besoins éprouvés, 5/6 fois par jour.
. La langue et les lèvres ne doivent jamais être en contact avec le compte-gouttes.
. En cas de crise aigüe, vous pouvez prendre d’autres gouttes dans la journée.
. TOUJOURS SECOUER LE FLACON AVANT EMPLOI, pour ré-activer les propriétés des fleurs, on dit souvent ré activer leur signature.
Tous les individus sont différents…et les plantes agiront plus ou moins rapidement sur vous. Pour certains les effets sont pratiquement immédiats pour d’autres le délai sera plus long.
TTLB : Véronique Sorek, vous exercez aussi la naturopathie en entreprise. Pourquoi ?
V.S. : L’intérêt d’avoir un naturopathe en entreprise est vaste : moins d’absentéisme, moins de fatigue ressentie, ce qui peut aller jusqu’à la création d’une harmonie entre le salarié et son travail, et entre lui et ses collègues. Ceci lui permet de ne plus vivre certains événements comme une agression perpétuelle, mais à apprendre à gérer son stress et savoir évacuer les tensions.
Le naturopathe agit sur le personnel de façon à créer un bien-être physique et mental au travers des massages, du lâcher- prise et des tensions musculaires. Il peut aussi conseiller sur différentes postures de travail afin de soulager les corps et de mettre en place un programme de soulagement général.
Il est possible de faire une journée par semaine, tous les 15 jours ou par mois. On peut établir avec l’entreprise un forfait journalier et éventuellement une prise en charge par le CE.