Pépite ! Si loin de l’arbre, de Robin Benway
Si loin de l’arbre de Robin Benway* sort en France cette semaine, ne passez pas à côté. Achetez le pour l’offrir aux jeunes autour de vous, mais n’oubliez pas de le lire.
Un bon livre Jeunes Adultes et un livre qui séduit aussi les adultes « confirmés », et celui-ci tape dans le mille. Il a d’ailleurs été primé et sélectionné pour plus de 15 prix, dont le National Book Award 2017 et le Pen America 2018
J’ai adoré, et j’avoue, pleuré à la fin, ce qui est extrêmement rare pour moi. Autant je pleure facilement devant des images, autant une lecture,
même si elle me touche, ne provoquera pas de pleurs chez moi. Et là, si, pourtant. Rassurez-vous, ça « finit bien ». (Pleurs d’émotion)
Donc, ce qui veut dire que ce roman est sacrément bien écrit pour arriver à m’imprégner autant.
Dans ce récit, nous suivons en chorale 3 grands ados américain, Grace, Maya, et Joaquin. Tous trois ont été abandonnés après chaque naissance par la maman qu’ils ont en commun (de 3 pères différents). Les filles ont été recueillies bébés et adoptées dans des familles aisées et aimantes, le garçon a été balloté de foyer en familles d’accueil.
Si loin de l’arbre commence par nous faire faire connaissance des uns et autres séparément, qui ne se connaissent pas encore, et continue sur leur rencontre et ce qu’il vont faire ensemble et séparément de ce nouveau noyau familial / affectif dont ils n’ont pas l’habitude. Chaque chapitre met en scène l’un des trois, avec ses réactions, ressentis, sentiments, et leur passé qui nous est forcément un peu raconté (surtout pour Joaquin) pour mettre en perspective leurs façons de réagir à cette nouvelle donne. D’autant plus que Grace vient de vivre un événement capital, Maya en traverse un autre, et Joaquin n’est pas au bout de ses peines (et démons).
J’ai tourné les pages à toute vitesse, et même si l’histoire ne se veut pas menée « sur les chapeaux de roues », le lecteur ne peut s’empêcher de vouloir aller vite pour savoir comment et vers quoi cette nouvelle fratrie va évoluer.
Je crois que le style ET la traduction de Sophie Lamotte d’Argy y sont pour beaucoup. Nous sommes dans un roman Jeunesse mais l’auteure et la traductrice n’ont pas opté pour la facilité pour les dialogues ou le vocabulaire. C’est une prose de qualité, sans vulgarité, avec un vocabulaire de tous les jours et pourtant soutenu.
Sans compter la réussite quant aux personnages principaux et leurs familles, très bien campés et incarnés. Et là encore, pas de facilité : oui tous les personnages sont sympathiques, il n’y a pas de manichéisme qui permettrait de construire l’histoire sans se fatiguer trop, avec des gentils contre des méchants. Définir chacun comme sympathique est une gageure pour arriver à le faire ressortir par rapport aux autres. Robin Benway y arrive, par la mise en avant des qualités et failles de chacun.
Vous l’aurez compris : Si loin de l’arbre : TOPIQUEMENT recommandé.
Ci-dessus le livre tel que je l’ai dévoré, ci-dessous couverture officielle
‘*Robin Benway vit à Los Angeles. Elle a gagné un premier prix d’écriture en fiction lorsqu’elle était étudiante à l’université de New York et a travaillé dans plusieurs librairies.
Chez Nathan, elle est l’auteure de Comment je suis devenue célèbre (en larguant mon mec), La pire mission de ma vie et April, May & June. Ses romans connaissent un succès international.
SI LOIN DE L’ARBRE
De Robin Benway
Traduit par Sophie Lamotte d’Argy
Editions NATHAN – Site
368 pages – 16,95€ – Dès 14 ans (dit l’éditeur, je dirais plutôt 17 ans)