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La mémoire des couleurs, de Stéphane Michaka

La nouvelle chronique de Nathalie Riché, à retrouver en intégralité sur son blog Allonz’Enfants (lien), nous fait découvrir un roman passionnant et visionnaire, à lire dès 13 ans.
Et comme j’aime à le répéter, un bon livre « Jeunesse » ne doit pas se limiter au lectorat des plus jeunes !

Les grands bouleversements de notre époque, les poussées totalitaristes, les changements climatiques, le surgissement du numérique à tous les étages de nos vies, tels sont les thèmes abordés dans La mémoire des couleurs.

                                                                                              « Un tunnel ? Oui ce doit être un tunnel. Un corridor sans fin. Un couloir d’acier dans lequel on te précipite d’un coup sec.
Une force irrésistible te projette en avant.
Stéphane MichakaOn t’a bousculé, tabassé, puis jeté là sans que tu puisses opposer la moindre résistance.
On t’a peut-être drogué. Cela pourrait expliquer ton mal de crâne. La bouillie qu’est devenue ton cerveau.
As-tu encore toute ta tête ? Sans doute, puisque ces pensées sont les tiennes. Mais elles ne te sont d’aucun secours.
Pas plus que les silhouettes que tu devines autour de toi. Qui sont-ils ? Tu ne les vois pas mais tu peux les entendre.
Ils parlent à voix basse. On dirait qu’ils veulent t’alerter (…) tu voudrais t’en sortir mais tu es un caillou emporté par la vague.»

Au sortir du tunnel, Mauve atterrit dans une brocante. Qui est-il ? D’où vient-il ? Que fait-il là ? Quel âge a-t-il ?
Lorsqu’Anna l’accueille, il a perdu toute mémoire. Ne reste que ce prénom coloré, Mauve, gravé sur son épaule.
On lui dit qu’il a quinze ans. Il ne comprend rien au monde qui l’entoure, tout lui est étranger. Anna et Lucie sont là
pour le guider, l’insérer, comme quelqu’un qui aurait vécu « ailleurs ». Mais où ? Impossible de se souvenir…

Peu à peu, l’adolescent se rend compte qu’il a la faculté de lire dans les pensées humaines, mais pas seulement.
Pourquoi comprend-il aussi bien le russe, l’anglais, le grec, le chinois ou le farsi ? Qui est cette fille au blouson noir
qui traîne dans les parages et essaie de l’attirer ? Pourquoi n’utilise-t-il jamais la première personne lorsqu’il s’exprime ?

Mauve ne se souvient de rien mais la nuit, il rêve. Ses songes semblent si réels qu’ils les appellent ces « rêvenirs »,
et peu à peu par le truchement de ses nuits, Mauve se souvient. De Circé, la planète d’où il vient, de l’Oracle,
des Couleurs – ses semblables – et puis surtout de Cyan… qui s’est rebellée, a osé défier l’Oracle et qui a disparu.
Cyan qu’il aime plus que tout. Mauve doit tout faire pour la retrouver.

La suite et les coordonnées sont sur le site de Nathalie, ici