J’ai mis 3 mois à commencer ce livre, car les trop nombreuses critiques élogieuses couplées aux publicités de la maison d’édition me faisaient craindre un xième roman « Feel Good » cousu de bons sentiments avec happy end attendu. Et finalement, après un démarrage difficile sur les 70 premières pages  – je n’arrivais pas à « cerner » la façon de cheminer à côté de Violette, l’héroïne – je me suis engouffrée dans cette belle histoire.

Changer l’eau des fleurs
Auteur Valérie Perrin 

Propos : Difficile de révéler ici le point d’orgue des tragédies vécues par Violette, qui a fait que cette jeune femme a choisi de devenir  gardienne d’un cimetière. En ce lieu, Violette est mêlée aux dernières volontés d’un couple illégitime, qui interfèrent sur sa reconstruction,  alors qu’en parallèle son mari « parti du jour au lendemain » continue de tisser la trame et les conséquences d’un drame autrefois survenu.

Avis : Un roman dense, poignant dans lequel Valérie Perrin sait amener des rebondissements qu’on ne voit pas venir, tout en brodant en ligne de fond toute la palette des sentiments qui peuvent unir, tenir, faire s’aimer ou se haïr des êtres liés par le mariage, les liens du sang, l’adultère, l’amitié…
Il y a des longueurs et les citations en tête de chapitre sont parfois un peu cul-cul au regard du texte à suivre, mais ce roman nous met avec justesse sur le chemin de résilience que parcourt Violette. « L’enquête », qui fait partie d’une des histoires, (car ce sont plusieurs histoires entremêlées qui font ce livre), nous tient en haleine. Valérie Perrin est scénariste, ne l’oublions pas. Et d’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher de mettre des visages d’acteurs et actrices sur les protagonistes. J’ai imaginé l’avocat Eric Dupont-Moretti à la place de Gabriel, or Valérie Perrin le remercie en fin de livre (et V.  Perrin est la compagne de C. Lelouch, qui a fait jouer E D-M dans « Chacun sa vie »).

Albin Michel – 555 pages – Prix Maison de la Presse 2018 – 22,50 € (paru en février 218)