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La redoutable veuve Mozart, d’Isabelle Duquesnoy

Veuve Mozart
La redoutable veuve Mozart, quatre mots qui déjà en disent beaucoup sur ce livre très documenté d’Isabelle Duquesnoy, qui nous avait régalés avec L’embaumeur.

Car Constanze, après la mort précoce du génie, Wolfang Amadeus, son mari adoré, se révèle effectivement incroyablement combative, à l’affût et futée, maligne et inflexible, pour restaurer l’estime du public et de l’aristocratie, faire achever les oeuvres en cours au bout desquelles le compositeur n’aura pu aller, défendre les « droits d’auteur », lancer la Mozartmania, accroître et pérenniser la notoriété du feu compositeur.

Par le truchement d’une discussion / explication / confession avec son fils aîné Carl, nous suivons tout le « travail » et la vie de Constanze, du début de son veuvage à sa mort (relatée par Carl qui reprend le récit) l’année de ses 80 ans. Les liens avec ses fils et ses proches sont aussi captivants par leur modernisme : une maman accaparée, qui pense faire au mieux pour tous tout en créant des frustrations, partagée entre passion et raison, veillant au grain tout en gardant l’autre grain – de folie – qu’elle partageait avec le grand amour de sa vie.

Moi qui restais bloquée sur l’Amadeus de Milos Forman au cinéma – et qui ne date pas d’hier, je vous l’accorde – La redoutable veuve Mozart m’a bien évidemment beaucoup plus éclairée sur ce que fut WAM. Car ce livre – par les récits de sa femme dévouée et presque inconsolable (malgré un remariage, de raison) – nous livre une multitude d’éléments et informations sur le compositeur, et ne s’attache donc pas à ne restituer que l’action de sa femme.

Ce livre de 290 pages a demandé 20 ans de travail à Isabelle Duquesnoy, mais reste pour autant un ouvrage qui se lit très facilement, comme un roman (qu’il n’est pas), avec l’impression d’être au plus près du sujet.

Un vrai plaisir et une belle idée de cadeau pour des mélomanes que ce portrait de femme passionnée et passionnante.

 

La redoutable veuve Mozart – Isabelle Duquesnoy
Editions La Martinière (leur site) – paru septembre 2019 – 20€