L’impossible madame Bébé, Agnès Desarthe
Nathalie Riché, de l’Express.fr (rubrique Allonz-enfants) nous propose son nouveau coup de coeur pour les jeunes lecteurs à partir de 8 ans. Un régal !
Avec L’impossible madame Bébé et sa nouvelle petite héroïne, Agnès Desarthe nous régale. Nana, six ans, n’a pas froid aux yeux, d’ailleurs elle n’a peur de rien, pas même de la surveillante qui fait trembler toute l’école.
« Je n’aime rien de ce qu’on mange à la cantine, mais je dois quand même finir mon assiette, parce que c’est madame Bébé qui nous surveille et que finir son assiette est, selon elle, la chose la plus importante de l’univers. Si vous demandez à madame Bébé : « Qu’est-ce qui compte le plus, arrêter toutes les guerres dans le monde ou finir son assiette ? » Elle vous répondra : « Finir son assiette ! »Elle m’a déjà punie cent fois depuis la rentrée.»
Avec ce titre clin d’œil, j’espérais que ce livre soit à la hauteur de la fantaisie du film de Howard Hawks, L’Impossible Monsieur Bébé, l’un de mes films adorés. Un sacré pari ! Heureusement avec Agnès Desarthe, on est rarement déçu ! Et ce petit livre est tout simplement réjouissant.
Son héroïne est une petite bombe d’énergie à couettes. Nadejda, que tout le monde appelle Nana « comme dans nananère », est une petite fille archi turbulente et drôle. Elle entre au CP, très excitée à l’idée d’apprendre à lire. Mais sa grande sœur Lucile, en CM1, préfère la prévenir : à l’école, il y a quand même une chose TRÈS pénible et se tenir à carreau pourrait être une bonne option.
Pff, rien ne peut effrayer Nana qui fait du karaté avec maître Lu (qui en vrai se prénomme Lucien, ce qui fait quand même moins japonais). Qu’on ne vienne pas la chercher !
Pourtant elle va découvrir cette chose pas commode assez rapidement, une chose droite comme un piquet. Ou plutôt une paire de petits yeux perçants, une bouche mince et bien pincée, un chignon bien serré au sommet de sa tête, oui Madame Bébé est « la surveillante la plus sévère de toute l’histoire mondiale des surveillantes»… Autant être prévenu, avec elle on ne peut rien faire et quoi qu’on fasse, on le fait de travers.
La suite de la chronique de Nathalie Riché et les références de l’ouvrage, c’est ici.